GALOP 3

 

 

 

Programme officiel du galop 3

 

 

 

Équitation :

 

Au pas :

 

  • Évoluer seul

  • Partir et revenir au pas en un point précis

 


Au trot :

 

  • Trotter enlevé sur le diagonal désiré

  • Stabiliser son équilibre sur les étriers

  • Évoluer seul

  • Partir et revenir au trot en un point précis

  • Conduire sur des courbes serrées

 


Au galop :

 

  • Rechercher son équilibre assis

  • Évoluer seul

  • Partir au galop en un point précis et sur le bon pied

 


Saut et/ou terrain varié

 

  • Rechercher son équilibre sur les étriers sur les sauts isolés et/ou en terrain varié

  • Contrôler l’allure à l’abord et à la réception de sauts isolés et/ou en terrain varié

  • Conduire à l’abord et à la réception de sauts isolés et/ou en terrain varié

 


Soins :

 

Inspection des membres et soins élémentaires avant et après le travail 
Entretenir une litière 
Ajuster le harnachement

 

Connaissances :

 

Pourquoi changer de bipède diagonal au trot enlevé ? 
Notions du rôle de la ferrure 
Description de la tête et des membres (extérieurs) 
Notions sur les allures (vitesses, mécanismes) 
Les aides du tourner : deux rênes dans une main, une rêne dans chaque main

 

 

Pourquoi changer de bipède diagonal au trot enlevé ?

En manège ou en en carrière, on a coutume de demander de trotter sur le diagonal extérieur.

Vous vous asseyez lorsque le diagonal extérieur se pose, et vous vous enlevez lorsqu’il s’avance. L’explication généralement retenue est que, lors du tournant, l’antérieur extérieur ayant plus de chemin à parcourir que l’antérieur intérieur, vous devez pouvoir être « enlevé » pour lui faciliter son avancée. Cela favorise aussi l’avancée du postérieur interne.

Cela vous sensibilise surtout sur le 
lien existant entre votre comportement et la biomécanique de votre cheval.

Cela vous permet aussi d’
équilibrer le travail à main droite et à main gauche, en vous fixant un diagonal de référence et en changeant de diagonal de trot d’une main à l’autre. Ainsi, vous ne risquez pas de fatiguer un diagonal plus que l’autre.

En 
extérieur, lorsque vous vous asseyez toujours sur le même diagonal, vous fatiguez le membre à l’appui. Savoir trotter sur un diagonal ou sur l’autre vous permet alors de changer de diagonal de trot, même lorsque vous trottez sur une ligne droite.

Petit conseil :

 

 

 

 

 

Pour changer de diagonal de trot, il suffit de rester deux temps dans sa selle ou de rester en suspension deux temps.

 

 

 

 

Notions sur les allures :

Les allures désignent les différents modes sur lesquels le cheval se déplace.

On distingue des allures naturelles (le pas, le trot, le galop, que le cheval prend spontanément lorsqu’il est en liberté) et des allures artificielles ou acquises par le dressage.

LA BATTUE est le bruit du sabot sur le sol.

Le pas est une allure :

– marchée (car elle ne comporte pas de temps de projection et qu’il y a toujours au moins deux membres à l’appui),
– symétrique,
– à quatre temps égaux (et à quatre battues équidistantes).

La vitesse du pas est d’environ 6 à 8 km/h, soit 110 m/min.

 

 

Le trot est une allure :

– symétrique,
– sautée (car les quatre membres sont en l’air, en projection, à deux reprises au cours d’une foulée),
– à deux temps égaux (car les battues de chaque bipède diagonal sont équidistantes),
– par bipèdes diagonaux,
– et dans laquelle chaque battue est séparée de la suivante par une période de projection.

La vitesse du trot varie suivant la race et l’aptitude du cheval mais se situe aux environs de 14 ou 15 km/h, soit de 230 à 250 m/min.

 

 

Le galop est une allure :

 

 

 

 

 

Le galop est l’allure de sport par excellence, et l’allure la plus rapide. Elle est :

– dissymétrique,
– sautée (puisque comportant une période de projection dans son troisième temps),
– à trois temps inégaux (le premier étant le plus bref et le troisième le plus long).

Le cheval peut galoper à droite ou à gauche [voir p.142].

La vitesse moyenne du galop se situe aux environs de 350-400 m/min (soit 21-24 km/h), mais peut varier de 300 m/min lors d’un parcours de CSO, à 450 m/min en extérieur, 690 m/min pour un steeple en CCE, ou jusqu’à 1000 m/min relevé une fois en course de plat.

 

 

Il existe aussi certaines allures dites défectueuses comme l’amble [2] (le cheval marche en avançant le latéral gauche, puis le droit, etc.), l’aubin [1] (trot des postérieurs et galop des antérieurs), le traquenard (trot décousu), ou le galop désuni [3].

 

 

Les aides du tourner

Tourner consiste à emmener son cheval vers la gauche ou vers la droite. C’est comme sur un vélo où vous orientez le guidon dans la direction souhaitée tout en maintenant l’activité : pour tourner, vous orientez la tête et l’avant-main du cheval dans la direction souhaitée et vous maintenez l’activité.

Vous pouvez tourner deux rênes dans une main ou une rêne dans chaque main, avec des effets directs ou indirects.

 


L’effet direct [1 et 2] est lié à l’emploi de la rêne d’ouverture. Pourquoi direct ? Car il emmène directement le cheval du côté de la rêne employée. Pourquoi d’ouverture ? Car le cavalier a le même geste que pour ouvrir une porte.

Pour tourner, une rêne dans chaque main, par un effet direct :

– tout en étant redressé, orientez votre regard et le haut du corps où vous souhaitez aller,
– écartez votre main intérieure afin de déplacer le bout du nez dans la direction à suivre; votre main extérieure s’avance légèrement sans perdre le contact,
– agissez avec vos jambes pour maintenir l’activité.

 

 

 

 

 

- Votre regard joue un rôle important : regarder loin devant vous permet d'être redressé, d'avoir naturellement les épaules correctement orientées, et de savoir où vous allez,
- Ne vous figez pas,
- Ne tirez pas sur la rêne intérieure : cela fait " déraper " votre cheval vers l'extérieur et ne permet pas de tourner de façon précise [6],
- Ne tirer pas sur la rêne extérieure : cela fait " tomber " le cheval vers l'intérieur et diminue l'activité [7],
- Conserver vos rênes ajustées : des rênes trop longues donnent des à-coups dans la bouche du cheval et ne permettent pas de transmettre une demande précise.

 

Les parties de la tête

 

 

Notions sur le rôle de la ferrure

 



Le pied a un rôle d’amortissement, d’appui et de propulsion.

La 
ferrure a pour but de préserver le sabot de l’usure et de conserver au pied sa forme et ses fonctions.

Le 
fer est une bande métallique adaptée au bord du sabot, divisée en quatre parties : pince, mamelles, quartiers et éponges (pour les talons). 

Il présente deux faces :

– une face supérieure, en contact avec le sabot, pourvue de contre-perçures,
– une autre, inférieure, en contact avec le sol, avec des étampures.

Les 
contre-perçures sont des petites ouvertures au fond des étampures permettant le passage de la lame des clous.

Les 
étampures sont des ouvertures pyramidales rectangulaires, creusées dans le fer afin d’accueillir les têtes des clous. Elles sont au nombre de 6, 8 ou 10 selon les dimensions du fer. On dit que le fer est « étampé à gras » lorsqu’elles sont relativement éloignées de la branche externe, et « étampé à maigre » dans le cas contraire.

La 
garniture est la partie du fer qui déborde du pied.

Le 
pinçon est la languette de fer renforçant la tenue du fer.

Les 
mortaises sont des ouvertures pratiquées sur le fer en mamelles et en éponges et susceptibles de recevoir des crampons.

Les 
crampons sont destinés à empêcher le cheval de glisser.

Les 
fers postérieurs se distinguent des fers antérieurs :

– par le nombre de pinçons : un aux fers antérieurs, deux aux fers postérieurs.
– par leur forme : les fers antérieurs sont arrondis, presque aussi larges que longs et d’épaisseur uniforme ; tandis que les fers postérieurs sont de forme ovale et souvent plus épais.

Le fer droit se distingue du fer gauche par une branche interne moins contournée, plus droite, et étampée plus à maigre que la branche externe.

La ferrure peut se faire « à chaud » ou « à froid ». Les chevaux sont généralement ferrés tous les 4 à 6 semaines, cela dépend des chevaux (certains usent plus vite leurs fers que d’autres), des terrains utilisés, de la fréquence et de l’intensité du travail, de la discipline, du rythme de l’écurie.

 

 

Les blessures aux membres

 


Les blessures
Elles sont souvent visibles. Ne négligez pas le fait qu'il est possible qu'elles soient beaucoup plus profondes qu'il n'y paraît. En cas de doute, n'hésitez pas à appeler votre vétérinaire.

 

 Les blessures superficielles : seule la peau est atteinte.
Une désinfection soigneuse à l'aide de Bétadine doit être effectuée rapidement. Ne mettez jamais d'alcool, votre cheval n'appréciera pas. Si la plaie est très sale, nettoyez la à l'eau (avec un jet doux ou une éponge) avant de la désinfecter. Vous pouvez ensuite vaporiser un produit antibiotique et cicatrisant.

 

 Les blessures profondes : ce sont des urgences. En attendant le vétérinaire, immobilisez votre cheval et laissez le au calme, afin qu'il n'aggrave pas ses blessures.

 

La fourbure
C'est la conséquence de l'arrêt de l'irrigation des tissus situés entre la troisième phalange et le sabot. Elle se traduit ensuite par une dégénérescence de ce tissu. C'est une pathologie grave. Lors de fourbure, le cheval soulage le membre touché au maximum.
C'est une urgence, il est conseillé d'avoir recours à votre vétérinaire. La cause la plus fréquente des fourbures est une alimentation trop riche (excès de céréales, pâtures trop riches, ..). Votre vétérinaire pourra vous aider à revoir le régime alimentaire de votre cheval afin que cela ne se reproduise plus.

 


La maladie naviculaire
C'est une atteinte d'un os du pied, qui dégénère et entraîne une inflammation des tissus et des structures annexes (le tendon fléchisseur et sa gaine). C'est un problème grave. Il faut appeler votre vétérinaire afin qu'il pose le diagnostic de cette affection et qu'il vous prescrive un traitement adapté. Le principal étant de faire poser des fers spéciaux (en œuf) par votre maréchal ferrant. Cette maladie ne guérit pas, mais on peut ralentir son évolution.

 


La tendinite et le claquage
C'est également une atteinte des tendons, surtout les fléchisseurs. Elle est plus fréquente sur les membres antérieurs. Des fibres de ces tendons se cassent. On observe un gonflement au niveau de la zone atteinte. Elle fait souvent suite à des efforts importants et réguliers. Il ne faut pas hésiter à contacter son vétérinaire, pour le diagnostic et le traitement. Il faut aussi savoir que la guérison prend du temps (repos au box) et que les rechutes sont fréquentes.

 


L'abcès dû à un corps étranger
Souvent un corps étranger (par exemple un clou …) pénètre dans la sole ou la fourchette. Il entraîne avec lui des bactéries. Il y a alors développement d'un abcès qui se traduit par trois principaux symptômes locaux: chaleur, douleur et gonflement. Il faut appeler son vétérinaire afin que celui-ci nettoie l'abcès en profondeur. Il vous expliquera les soins à effectuer et pourra vous dire s'il faut faire ferrer votre cheval avec des fers spéciaux. Attention au tétanos. Il peut y avoir contamination de la plaie par le bacille du tétanos. Il est donc important de faire vacciner régulièrement son cheval. Si ce n'est pas le cas ou en cas de doute sur la validité du vaccin, n'hésitez pas à lui faire une injection de sérum anti-tétanique.

 



 

Les crevasses
Ce sont des gerçures du pied. Votre vétérinaire déterminera la gravité de l'atteinte et vous prescrira le traitement le plus adapté.

 

Les seimes et les bleimes
 
Les seimes sont des fentes du sabot. Le traitement consiste en un parage du sabot effectué par un maréchal ferrant.

 

 Les bleimes sont des hématomes dans la sole. Le traitement est également effectué par un maréchal ferrant, qui la pose de ferrures spéciales (qui amortissent les chocs lors des mouvements).