GALOP 6


Au
Galop 6, vous êtes capable de présenter un cheval ou un poney, stable dans ses allures et dans son attitude sur les tests d'équitation du Galop 6. Cela signifie que vous êtes autonome à cheval, et que vous pouvez utiliser cette autonomie sur des épreuves du niveau Galop 6.

Voici les principaux points abordés dans les cours du Galop 6 :

Equitation :

Dressage :

- Stabiliser son équilibre assis lors des transitions
- Stabiliser son équilibre au trot enlevé lors de transitions dans l’allure
- Stabiliser son équilibre assis aux trois allures
- Maintenir la cadence du galop
- S’arrêter à partir du trot
- Reculer de quelques pas
- Contrôler la rectitude de sa monture, au trot, en ligne droite
- Déplacer sa monture latéralement au trot

Saut d'obstacles :

- Maintenir une cadence au galop, en enchaînant des sauts
- Conduire au galop en enchaînant des sauts rapprochés

Cross :

- Rechercher son équilibre sur les étriers lors de sauts en terrain varié
- Maintenir une vitesse régulière en enchaînant des sauts en terrain varié

Soins :

- Présenter un cheval ou un poney en main

Connaissances :

- Les allures : mécanisme du pas, du trot, du galop, du reculer
- Les transitions d’une allure à l’autre, et dans une même allure
- Allures artificielles et allures défectueuses
- Qualités des allures
- Les boiteries
- Critères d’appréciation de l’état du pied et de la ferrure
- Anatomie et rôle du pied
- Les tendons

 

 

 

Allures artificielles et allures défectueuses


Allures artificielles et allures défectueuses

Les principales allures défectueuses liées au
pas sont :

l’amble, qui est un défaut par latéralisation, où le cheval avance par bipèdes latéraux ;
le trottinement, qui est un défaut par diagonalisation, par lequel le cheval avance par bipèdes diagonaux .

Les principales allures défectueuses liées au trot sont :

l’aubin du devant, dans lequel le cheval trotte des postérieurs et galope des antérieurs,
– l’aubin du derrière, dans lequel le cheval galope des postérieurs et trotte des antérieurs,
le traquenard, appelé aussi trot décousu ou trot désuni, dans lequel le cheval, au lieu de poser les deux membres diagonaux en un temps, pose le postérieur puis l’antérieur ou inversement .


 

Les principales allures défectueuses liées au galop sont :

– le galop
désuni, dans lequel le cheval galope à droite du devant et à gauche du derrière ou l’inverse,
– le galop
rompu qui ne possède plus de période de projection,
– le galop à
quatre temps, dans lequel le cheval pose son bipède diagonal en deux temps: antérieur puis postérieur ou l’inverse, au lieu de le poser en un temps.

Les allures
défectueuses sont le plus souvent dues à une souffrance ou à une mauvaise utilisation du cheval.

L’amble est généralement dû à une contraction du dos du cheval dans le pas. Il est assez difficile d’y remédier sinon par un travail de longue haleine dans la décontraction. L’aubin se rencontre fréquemment chez les chevaux un peu chauds qui manquent de rondeur dans leurs allures. Le galop désuni est connu de tous. Il peut avoir de multiples origines comme la faiblesse d’un côté (le cheval se désunit du postérieur le plus faible quand il galope de ce côté), le manque de rondeur dans l’allure, une mauvaise école des aides…

Les allures
artificielles sont des allures que le cavalier apprend à son cheval. L’amble est la plus connue, mais on en distingue d’autres comme le tolt, qui est un amble rompu, apanage des chevaux islandais, et qui possède l’avantage d’être très confortable pour le cavalier et de pouvoir ­passer de la vitesse du pas à celle du galop.

On distingue aussi :

– le
passage, qui est un air de haute école au même titre que le piaffer,
– le pas et le trot
espagnols,
– mais aussi de nombreux exercices notamment inventés par François Baucher, le galop en
arrière, etc.


Anatomie et rôle du pied


Anatomie et rôle du pied :

L’intérieur du pied du cheval se compose de quatre os.

Ces quatre os sont bordés, à l’avant par le tendon extenseur du doigt et, à l’arrière, par deux tendons fléchisseurs, le perforant et le perforé. Ces tendons sont fibreux et élastiques et contrôlent le mouvement d’extension et de flexion du pied.

L’os du pied est prolongé par deux lames élas­tiques, les fibrocartilages complémentaires, entre lesquels se trouve le coussinet plantaire, un tissu élastique destiné à amortir les chocs du pied au sol.

Une couche de tissus recouvre l’os du pied et le feuillet de corne; l’ensemble étant recouvert d’une membrane de corne souple qui protège de l’humidité et de la paroi.

 

 

L’extérieur du pied du cheval, vu du dessous, se compose :

– de la paroi, composée de corne épaisse qui entoure le pied. Elle pousse en général de 1 à 2 centimètres par mois,
– de la ligne blanche, qui est la corne élas­tique qui joint la paroi à la sole et leur per­met de bouger indépendamment. Elle se forme à partir de l’extrémité de l’os du pied,
– de la sole, qui se forme à partir de la chair veloutée et qui s’écaille progressivement,
– de la fourchette, composée de corne souple en forme de triangle et permettant au pied de supporter le poids et d’amzzortir les chocs,
– des glomes, qui prolongent la fourchette,
– de la lacune médiane de la fourchette,
– des lacunes latérales,
– de la pointe de la sole, qui est la zone située entre les barres et la paroi,
– des barres, qui sont les parties de la paroi renforçant le talon.

 

 

Vu de profil, le pied est formé par la paroi, les glomes, mais aussi le bourrelet principal ou périople, qui est une mince bande de corne molle et souple (juste sous la couronne), s’étendant sur la partie supérieure du sabot et sécré­tant la paroi. Il sécrète un vernis qui protège la muraille contre la sécheresse et l’humidité. Ce vernis est fragile, c’est pourquoi il n’est pas recommandé de gratter la paroi avec un cure-pieds, ni le recouvrir d’onguent, car cela diminue ses possibilités de sécrétion.

«Pas de pied, pas de cheval.» Ainsi la
conformation du pied est un critère essen­tiel de l’aptitude du cheval au travail. Un cheval ayant de mauvais pieds ne peut pas être utilisé, quel que soit le travail, même si le reste de sa conformation est parfait.

Pour un
« bon » sabot :

– la paroi doit être suffisamment épaisse pour supporter le poids du cheval (et de son cavalier) sans s’user trop rapidement. Elle doit être plus épaisse au niveau de la pince et s’affiner vers le talon,
– la sole doit être suffisamment épaisse pour résister aux contusions,
– les barres doivent être bien développées,
– la fourchette doit être large et épaisse, sèche et bien dévelop­pée, les lacunes bien dessinées. Elle doit diviser la sole en deux parties égales et sa pointe doit se diriger vers le centre de la pince,
– la sole ne doit pas être en contact per­manent avec le sol, car son rôle n’est pas d’amortir et sa structure n’est pas faite pour supporter directement le poids du cheval,
– le pied
antérieur doit être arrondi, le talon suffisamment large,
– le pied
postérieur doit être plus pointu en pince que le pied antérieur,
– que ce soit pour les antérieurs ou pour les postérieurs, l’inclinaison des talons doit être parallèle
à celle de la pince.

 

 

Le pied du cheval a trois fonctions princi­pales :

– le soutien et l’amortissement,
– l’appui,
– la propulsion.

Pour remplir ces fonctions (primordiales à un bon déplacement), toutes les parties du pied du cheval doivent être saines et solides.

Soutien et amortissement [3, 4]. Lorsque le cheval pose son pied sur le sol, une pression s’exerce sur l’os du pied et l’os navicu­laire. Ils s’enfoncent dans le sabot et abaissent le coussinet plantaire, la fourchette et la sole. Le coussinet est alors aplati, il pousse contre les cartilages et provoque ainsi l’élargissement du sabot dans sa partie arrière. Cet élargisse­ment n’est bien entendu que de quelques mil­limètres. Le sang contenu dans le coussinet est alors «projeté» vers le haut.

La fonction d’amortissement du pied ne peut se réaliser sans une grande élasticité du sabot et de la fourchette puisque, lorsque le sabot se pose sur le sol, les talons s’écartent d’abord, à l’appui, puis se resserrent en fin d’appui. C’est pour permettre cet écartement que les fers ne sont jamais brochés à l’arrière.

Trois conditions principales doivent donc absolument être réunies pour que le pied amor­tisse correctement les chocs et pressions :

– l’écartement des talons,
– la souplesse des cartilages et de la corne,
– l’appui d’une fourchette saine sur le sol.


Si le pied n’amortit pas correctement les chocs, le cheval souffre chaque fois qu’un de ses pieds se pose sur le sol et ses allures deviennent piquées. La circulation sanguine est ralentie par l’absence d’effet de pompe, la four­chette se rétracte et remonte vers le haut du pied, les talons se resserrent et la sole devient de plus en plus concave; l’ensemble augmente évidemment l’absence d’amortissement.

La fourchette a un rôle déterminant dans l’amor­tissement des chocs. En effet, si elle n’est pas à l’appui, le coussinet n’est plus suffisam­ment écrasé pour remplir son rôle d’amortisseur.

La phase
d’appui [4] est entre la phase d’amortissement et celle du basculement et donc de propulsion. C’est la phase pendant laquelle la totalité du sabot est en contact avec le sol. Le choc du pied sur le sol a déjà été en partie encaissé par le coussinet plantaire. Pendant la phase d’appui, ce sont la sole et la fourchette qui absorbent le reste du choc. Pendant l’appui, la sole et la fourchette sont abaissées par la pression exercée par l’os du pied et l’os naviculaire. Elles doivent donc être saines et élastiques pour supporter la pression exercée.

Si le terrain est mou, la fourchette peut venir au contact du sol sans problème et surtout sans risque. Si le terrain est dur, la fourchette peut être mise à mal car la corne la recouvrant est très tendre, et l’os naviculaire subit de très fortes pressions qui peuvent aussi lui être néfastes. Il est donc important de bien choisir les terrains sur lesquels vous évoluez.

La
propulsion [5] est la troisième phase. C’est la phase pendant laquelle le pied bascule vers l’avant avant de quitter le sol. C’est pendant cette phase que la sole et la fourchette quittent le sol et que le talon se res­serre (après avoir joué son rôle d’amortisseur).









Critères d’appréciation de l’état du pied et de la ferrure


Critères d’appréciation de l’état du pied et de la ferrure :


ATTENTION :Si un membre, un tendon ou un pied est beaucoup plus chaud que les autres, prévenez votre ensei­gnant, c’est peut-être le signe d’un problème au niveau du pied ou du membre.

Les vérifications de l’état des membres, des pieds et de la ferrure sont indispensables et doivent être quotidiennes.

Pour
inspecter les membres, passez votre main sur le tendon, les doigts dans la gouttière tendineuse, et glissez-la de haut en bas. En principe, les tendons doivent être froids, secs et lisses avant le travail; ils peuvent être légèrement chauds après l’effort, mais sans plus. Si vous les sentez très chauds, gonflés, déformés, c’est qu’il y a un problème.

Vérifiez l’état des glomes, de la fourchette et de la sole.

Vérifiez que les pieds ne sont pas chauds.

Inspectez les quatre membres pour vous assurer, là encore, qu’il n’y en a pas un plus chaud qu’un autre.

Continuez votre inspection en glissant votre main au niveau des genoux, des jarrets, des canons, des boulets, des couronnes, des plis des paturons.

Vous devez vous assurer de l’absence :

– de zone de chaleur (signe que le membre est souffrant),
– de déformation,
– de plaie, de bouton.

 

 

 

 

 

 

Vérifiez l’état de la ferrure. Prenez chacun des pieds et vérifiez d’abord que le fer est bien en place. Il doit être placé sous le pied, ses éponges à égales distances de la lacune médiane; le fer ne doit pas être de travers et ne doit pas pouvoir bouger.

Tous les clous doivent être présents, les têtes de clous étant retenues dans les étampures. Vous devez pouvoir vous assurer que les rivets ne dépassent pas, en passant la main de chaque côté et le long des parois des sabots.

Le fer dépasse légèrement du sabot, lorsque le cheval est en début de ferrure; les rivets sont tous à la même hauteur, le fer d’une épaisseur égale, le pinçon est au milieu du sabot pour les antérieurs, et les deux pinçons sont symétriquement placés pour les postérieurs.

Vous pouvez reconnaître qu’un cheval a besoin d’être ferré lorsque :

– le fer vous paraît trop petit,
– le fer est de travers,
– le fer a glissé vers l’arrière,
– une partie du fer est très usée,
– la corne déborde du fer,
– les rivets manquent de solidité,
– vous entendez un léger cliquetis lorsque votre cheval se déplace,
– le sabot présente des éclats,
– etc.

ATTENTION : Au moindre doute, faites appel à votre moniteur.

 

 

 

 

 

























Les allures : mécanisme du pas, du trot, du galop, du reculer


Les allures : mécanisme du pas, du trot, du galop, du reculer :

Comme nous l’avons vu dans le manuel des Galops 1 à 4, les allures désignent les différents modes sur lesquels le cheval se déplace.

On distingue des allures naturelles (le pas, le trot, le galop), que le cheval prend spontanément lorsqu’il est en liberté et des allures artificielles ou acquises par le dressage.

Le
pas est une allure marchée, symétrique, à quatre temps égaux. Sa vitesse est d’environ 6 à 8 km/h, soit 110 m/min.

Le mécanisme du pas est :

– premier temps: posé du postérieur droit, base tripédale antérieure gauche,
– deuxième temps: posé de l’antérieur droit, base tripédale postérieure droit,
– troisième temps: posé du postérieur gauche, base tripédale antérieure droit,
– quatrième temps, posé de l’antérieur gauche, base tripédale postérieure gauche.

Le règlement de la FEI (Fédération internationale d’équitation) distingue plusieurs types de pas : le pas
rassemblé, le pas moyen et le pas allongé et le pas libre.

 

Le trot est une allure symétrique, sautée, à deux temps égaux, par bipède diagonal, et dans laquelle chaque battue est séparée de la suivante par une période de projection. Sa vitesse varie aux environs de 14 ou 15 km/h, soit de 230 à 250 m/min.

Le mécanisme du trot est:

– premier temps: posé du diagonal droit,
– projection,
– deuxième temps: posé du diagonal gauche,
– projection.

Le règlement de la FEI distingue plusieurs types de trot: le trot
rassemblé, le trot de travail, le trot moyen, le trot allongé.

 

Le galop est une allure dissymétrique, sautée, à trois temps inégaux (le premier étant le plus bref et le troisième le plus long). Le cheval peut galoper à droite ou à gauche. Sa vitesse est d’environ 350-400 m/min, mais peut varier de 300 m/min lors d’un parcours de CSO, à 450 m/min en extérieur, 690 m/min pour un steeple en CCE.

S’il galope sur le pied droit alors qu’il se déplace vers la gauche, ou sur le pied gauche alors qu’il se déplace vers la droite, on dit qu’il est «à faux». On appelle aussi le galop à faux «contre-galop».

Le mécanisme du galop à droite est :

- premier temps: posé du postérieur gauche,
– deuxième temps: posé du diagonal gauche,
– troisième temps: posé de l’antérieur droit,
– suivi d’un temps de projection pendant lequel aucun membre n’est au sol.

 

Le mécanisme du galop à gauche est l’inverse :

– premier temps: posé du postérieur droit,
– deuxième temps: posé du diagonal droit,
– troisième temps: posé de l’antérieur gauche,
– suivi d’un temps de projection pendant lequel aucun membre n’est au sol.

 

Le règlement de la FEI distingue plusieurs types de galop: le galop rassemblé, le galop de travail, le galop moyen, le galop allongé.

Le reculer est un mouvement rétrograde, symétrique, dans lequel les membres se lèvent et se posent par bipèdes diagonaux. Dans un bon reculer, le cheval se déplace avec calme, les pieds se lèvent nettement, et les postérieurs restent bien en ligne.

Si le cheval anticipe ou précipite le mouvement, s’il y a résistance ou défense à la main, déviation des hanches, écartement ou paresse des postérieurs, ou «traîné» des antérieurs, le reculer n’est pas bon.

Un bon reculer dépend d’abord de l’arrêt qui le précède. Un reculer ne peut être bon si l’arrêt qui le précède ne l’est pas.


A apprendre par coeur :

Le
pas moyen est un pas franc, régulier et aisé avec une extension moyenne. Le cheval reste sur la main, marche énergiquement, mais avec calme, d'un pas égal et délibéré. (Règlement de la FEI)

Au
pas allongé, le cheval couvre le plus de terrain possible, sans précipitation et sans altération de la régularité des battues. Les sabots postérieurs se posent très nettement en avant des empreintes des sabots antérieurs. Le cavalier laisse son cheval étendre son encolure et avancer sa tête sans toutefois perdre le contact avec la bouche (Règlement de la FEI).

Le
pas libre est une allure de repos dans laquelle le cheval à l'entière liberté d'abaisser sa tête et descendre son encolure.

Le
trot de travail : dans cette allure, le cheval se présente dans un bon équilibre, il reste "sur la main", et se porte en avant avec des foulées égales et élastiques, les hanches restant actives.

Le
trot moyen : le cheval est plus relevé et plus "rond" que dans le trot de travail. Il se porte en avant franchement, il allonge modérément ses foulées avec une nette impulsion venant de l'arrière-main. Les foulées doivent être aussi régulières que possible, et le mouvement dans son ensemble équilibré et aisé. Au trot moyen, le cheval se méjuge toujours.

Le
galop de travail : dans cette allure le cheval se présente dans un bon équilibre, reste sur la main, et se porte en avant avec des foulées égales, légères et cadencées. Les hanches restent actives.

Le
galop moyen : le cheval se porte en avant franchement ; conservant l'équilibre, il allonge ses foulées avec une nette impulsion provenant de l'arrière-main. Les foulées doivent être allongées et aussi régulières que possible, le mouvement dans son ensemble équilibré et aisé.

Les boiteries


Les boiteries :

Une boiterie est la traduction d’une sensation douloureuse (trouble fonctionnel ou structurel) d’un ou de plusieurs membres et parfois d’organes.

Il en existe
trois principaux types :

– la boiterie de douleur: il s’agit d’un phénomène aigu (comme une tendinite ou un abcès au pied),
– la boiterie mécanique: il s’agit généralement d’un phénomène chronique, qui se traduit par une baisse du mouvement articulaire avec peu ou pas de douleur,
– la boiterie neurologique, comme les paralysies.

Elle peut apparaître à
chaud (lors de l’exercice) ou à froid (le lendemain par exemple).

Elle s’évalue et se classe selon sa sévérité en
quatre degrés :

– premier degré: difficilement perceptible au trot,
– deuxième degré: facilement perceptible au trot,
– troisième degré: évidente au pas,
– quatrième degré: quand il n’y a pas d’appui.

Elle se distingue aussi en fonction de son
rapport avec le mouvement :

– boiterie de support,
– boiterie de mouvement,
– mixte.

Elle s’évalue enfin en fonction du
type de terrain sur lequel elle apparaît :

– sur un terrain dur (il s’agit généralement d’une boiterie d’origine osseuse),
– sur terrain mou (il s’agit généralement d’une boiterie d’origine ligamentaire ou tendineuse).


ATTENTION :
En cas de boiterie, il faut appeler le vétérinaire. C’est lui qui va examiner votre cheval et pouvoir mixer tous ces paramètres afin d’en déceler l’origine (et peut-être la cause).

Les boiteries peuvent avoir de nombreuses causes et varier en fonction de l’habitat, du type de travail demandé, des propres prédispositions du cheval (fragilité de sa morphologie), etc. Il peut simplement s’agir d’un caillou coincé sous le sabot. Il n’y a alors aucune conséquence si le caillou est enlevé tout de suite. Mais votre cheval peut également boiter si son travail est trop important, trop intensif ou inadapté à sa condition physique; il peut avoir reçu un mauvais coup, s’être tordu le pied, avoir fait un faux mouvement, etc.

Dans tous les cas, vous devez prendre les mesures nécessaires pour y remédier – tant dans les causes que dans la conduite à tenir en cas de boiterie ; car la boiterie peut s’aggraver si la cause n’est pas immédiatement trouvée.

Pour localiser la boiterie, le vétérinaire va effectuer un
examen clinique et vous demander :

– les circonstances de son apparition,
– les éventuels antécédents (et récidives),
– si elles augmentent ou diminuent à chaud ou à froid,
– après quel type de séance, de travail, etc.

Il va ensuite palper le cheval, à la recherche de zones de douleur, de chaleur ou de déformation. Il compare aussi la chaleur des différents mem­bres.

Puis il examinera votre cheval en mouvement au pas puis au trot, sur une ligne droite, puis sur un cercle. C’est au trot que les boiteries se décèlent le mieux, car elles rendent toujours l’allure fortement dissymétrique. L’avantage du cercle (sept ou huit mètres) est qu’il permet de surcharger les membres antérieurs, ce qui accroît évidemment le problème et permet ainsi de mieux le localiser.

Au trot, lorsque le cheval boite d’un antérieur, il lève la tête lorsque le membre souffrant touche le sol afin de se soulager. Il baisse ensuite la tête lorsque le membre sain se pose.

Si le cheval boite d’un
postérieur, il faut se placer derrière lui et observer ses hanches lorsqu’il est en mouvement. Vous remarquerez ainsi qu’il a tendance à plus soulever la hanche du postérieur souffrant.

La boiterie des antérieurs se décèle particulièrement bien de face et de profil, la boiterie des postérieurs, de dos.


Il existe de multiples tests, plus spécifiques, pour identifier une boiterie :

– le test des flexions,
– la pince à souder,
– le test de la planche (pour déceler les problèmes naviculaires ou les fractures),
– le test du surfaix (pour les dorsalgies ou les boiteries des postérieurs, etc.),
– etc.

Le vétérinaire peut aussi demander une radiologie, une échographie, pratiquer une exploration rectale, etc.


Petit conseil :

D'une manière générale, un cheval qui boite, même légèrement, ne doit pas continuer de travailler. Il faut l'arrêter. Une boiterie non soignée peut évoluer et devenir chronique ; elle reste la source d'une énorme douleur pour le cheval.

Les tendons


Les tendons :

Les tendons prolongent les muscles fléchisseurs et extenseurs du canon et des phalanges et s’insèrent au niveau des phalanges.

Ils «aident» au déplacement, car c’est par leur intermédiaire que le cheval «bouge». Quand le muscle se contracte, il se raccourcit ; il tire alors à lui le tendon qui le prolonge, qui tire l’os sur lequel il est fixé, ce qui bouge l’os en fonction de l’articulation dont il dépend (maintenue grâce aux ligaments)… C’est cela le mouvement.

Retenez surtout qu’il existe
deux tendons extenseurs (qui passent devant le canon) et deux tendons fléchisseurs, en arrière du membre: le perforant et le perforé.

Le
perforé est le tendon le plus à l’extérieur lorsque l’on touche (ou regarde) un membre de profil. Il s’insère sur les deux premières phalanges et les mobilise.

Le
perforant (juste à côté mais plus près de l’os du canon) passe en arrière du boulet et s’attache sur la troisième phalange.

Particulièrement sollicités dans le travail, surtout en sauts d’obstacles lors des réceptions, ces tendons sont à connaître car ils réclament une vigilance particulière dans le travail du cheval de sport.

Les tendons peuvent être atteints de
tendinites, qui sont des inflammations du corps du tendon. En fonction de la gravité, il faut appeler le vétérinaire, doucher à l’eau froide, appliquer des anti-inflammatoires, et surtout, mettre le cheval au repos.

ATTENTION : Quelle est la différence entre un tendon et un ligament ?

Les ligaments sont des éléments qui soutiennent et renforcent les articulations, ou assurent le soutien passif de plusieurs os (comme le ligament cervical, par exemple, qui soutient les 7 cervicales entre elles). Ils sont composés de fibres très résistantes (un peu comme des ficelles de ballots de paille) et maintiennent en place les os. Le tendon, lui, prolonge un muscle et s’insère sur un os.


Petit conseil :

Pour retenir les places du perforant et du perforé, pensez que le perforé se prononce avec un "é" comme dans "é"xtérieur.















Les transitions d’une allure à l’autre, et dans une même allure


Les transitions d’une allure à l’autre, et dans une même allure :

Les transitions sont des changements d’allure :

– soit d’une allure à l’autre (de l’arrêt au pas, du pas vers le trot, du trot vers le galop, de l’arrêt au trot, et inversement),
– soit au sein de l’allure même (du pas moyen au pas allongé, du trot de travail au trot moyen, du galop de travail au galop moyen, et inversement).

Quelles qu’elles soient, elles doivent s’effectuer avec
netteté et à la lettre prescrite, avec moelleux, sans brusquerie.

La
cadence antérieure doit être conservée jusqu’au moment où le cheval prend l’allure nouvelle ou marque l’arrêt. Le cheval doit rester léger à la main, calme et garder un placer correct.

La façon la plus sûre et la plus simple de les effectuer est, à partir d’une attitude et d’un fonctionnement justes (équilibré, droit) de votre part, d’agir «mains sans jambes et jambes sans mains», c’est-à-dire à l’aide des aides supérieures (mains) ou inférieures (jambes), sans jamais opposer ces deux aides : «Le cavalier fait presque toujours trop, écrit le général L’Hotte, et, partant, moins il fera, mieux il sera.»













Qualités des allures


Qualités des allures :

Les qualités des allures sont les caractéristiques d’allures justes. Comprenez par là que si votre cheval a des allures défectueuses, c’est qu’il est contracté ou que son dressage ne s’effectue pas de façon juste. Il faut revoir son travail.

La
qualité du pas se mesure à la franchise des battues qui doivent être – au nombre de quatre – bien marquées, égales et régulières.

La
qualité du trot se mesure par l’impression d’ensemble, la régularité et l’élasticité des foulées, dues à la souplesse du dos et au bon engagement des postérieurs, ainsi que par l’aptitude du cheval à conserver le même rythme et un équilibre naturel, également après une transition d’un trot à l’autre.

Le trot, toujours franc, actif et régulier dans ses battues, doit être entamé sans hésitation.

La
qualité du galop se mesure par l’impression d’ensemble, la régularité et la légèreté des «trois temps» – provenant de l’acceptation de la bride (ou du filet), avec une nuque souple, de l’engagement de l’arrière-main provenant de l’activité des hanches – ainsi que par l’aptitude à conserver le même rythme et un équilibre naturel, également après une transition d’un galop à l’autre: le cheval devant toujours rester entièrement droit sur les lignes droites.

Le galop, toujours avec des foulées régulières, cadencées et exécutées dans la légèreté, doit être entamé sans hésitation.

Présenter un cheval ou un poney en main


Présenter un cheval ou un poney en main :

Vous pouvez avoir à présenter un cheval en main dans de nombreuses situations: pour l’examen bien sûr, mais aussi lors de concours d’élevage, dans le cas d’une vente, pour connaître ses aplombs (à l’arrêt ou en mouvement), pour apprécier une boiterie, etc.

Dans la plupart des cas, celui qui juge (ou achète ou examine) n’est pas celui qui présente. Le rôle de ce dernier est donc prépondérant, car à mauvaise présentation, mauvaise appréciation, évidemment.

À
l’arrêt [1], le cheval doit être présenté de profil, du côté non-crinière, entre 5 à 7 mètres de distance des personnes qui l’examinent.

L’idéal est que :

– l’antérieur côté jury soit droit,
– l’antérieur opposé soit légèrement reculé,
– le postérieur côté jury soit droit,
– le postérieur opposé légèrement avancé.

Le port d’encolure est maintenu haut, les oreilles en alerte et le cheval reste immobile.

En
mouvement [2], le cheval se déplace sur une ligne rigoureusement droite, d’abord lors d’un aller-retour de face, puis perpendiculairement aux juges, au pas, puis au trot.

 

Il est évidemment important de ralentir l’allure au minimum avant de tourner, en bout de ligne, le cavalier devant tourner et contourner son cheval par l’extérieur.

Enfin, gardez la tête du cheval libre, ne la tenez pas, ne vous y agrippez pas, bien qu’il doive rester discipliné.